Rapport d'impact 2024-2025

Refgen, un processus génératif combinant l’apprentissage automatique et les principes de la physique, a été développé par les chercheurs de Mila Pierre-Luc Bacon, Adrien Goldszal, Diego Calanzon et Vincent Taboga pour accélérer la découverte de solutions de rechange plus sûres et plus efficaces aux réfrigérants actuels, dont la plupart sont de puissants gaz à effet de serre. Grâce à ce système alimenté par l’IA, la génération moléculaire est ajustée avec précision pour assurer la validité chimique tout en intégrant des modèles prédictifs de propriétés critiques, des équations d’état, le comportement thermochimique et la performance complète du cycle de compression de vapeur. En permettant l’apprentissage par renforcement sous contraintes thermodynamiques, l’équipe Refgen espère découvrir des molécules qui sont à la fois fiables et écologiquement durables. L’intégration directe de la physique dans le processus d’apprentissage permet au système d’utiliser un jeu de données restreint et d’explorer au-delà des quelques centaines de réfrigérants déjà connus, dans le but de découvrir des composés entièrement nouveaux offrant des performances améliorées et un impact environnemental réduit.

PRISM, un modèle innovant d’IA générative développé par les chercheur·euse·s de Mila Tal Arbel, Amar Kumar et Anita Kriz, a été créé pour améliorer l’interprétabilité et la fiabilité de l’imagerie médicale. Contrairement aux systèmes d’IA traditionnels de type « boîte noire », PRISM utilise un modèle de fondation vision-langage (stable diffusion) pour générer des images contrefactuelles à haute résolution. Ces images illustrent des scénarios de rechange, comme l’absence d’une maladie spécifique, en modifiant de manière précise les images médicales tout en préservant les autres attributs. Cette capacité permet aux clinicien·ne·s de comprendre le raisonnement derrière les diagnostics générés par l’IA, favorisant une plus grande confiance dans la prise de décision assistée par l’IA. La conception de PRISM met l’accent sur l’accessibilité, permettant l’interaction via des requêtes en langage naturel, et l’adaptabilité, le rendant approprié pour diverses applications d’imagerie médicale. En fournissant des explications visuelles claires, PRISM vise à combler l’écart entre les prédictions de l’IA et le raisonnement clinique, ouvrant la voie à des outils d’IA plus transparents et fiables dans le domaine de la santé.

Cette étude novatrice, menée par les chercheur·euse·s de Mila Praneet Suresh, Jack Stanley, Sonia Joseph, Luca Scimeca et Danilo Bzdok, a introduit une méthode inédite pour aborder les hallucinations de l’IA. Les mesures de sécurité traditionnelles se concentrent sur le filtrage des entrées et des sorties, mais cette approche néglige souvent les processus internes menant aux hallucinations. L’équipe a découvert que lorsqu’ils reçoivent des entrées dégradées ou dénuées de sens, les modèles d’IA activent des « unités conceptuelles » internes pour compenser, inventant efficacement une structure et une signification. En identifiant et en neutralisant ces origines internes des hallucinations, les fausses sorties peuvent être empêchées avant qu’elles n’atteignent l’utilisateur·rice final·e. Cette avancée permet aux organisations concevant des produits et services basés sur des LLM de créer des systèmes d’IA plus fiables et dignes de confiance, accélérant l’adoption sûre et généralisée de l’IA dans toutes les industries.

Créé par les chercheurs de Mila Gabriel Tseng et David Rolnick, Galileo représente un changement radical dans la manière d’observer la Terre, rendant les données satellitaires et d’activité humaine accessibles à tous·tes. Ce modèle d’IA utilise l’apprentissage autosupervisé pour se former, en découvrant des modèles à travers de vastes archives de données non étiquetées issues de décennies d’observation de la Terre. Du suivi climatique à la cartographie de l’occupation des sols, Galileo permet aux chercheur·euse·s, aux décideur·euse·s politiques et aux communautés de collecter et d’interpréter des données accessibles au public – pour mieux comprendre la santé de notre planète et agir face aux signaux alarmants. En traitant de manière transparente les données spatiales et temporelles, Galileo révèle comment les paysages évoluent au fil du temps. Les applications couvrent la surveillance des risques d’incendie de forêt, la cartographie agricole mondiale et les interventions sur le terrain. Elles permettent notamment de générer rapidement des cartes de haute qualité des terres cultivées pour des pays entiers, une tâche qui prenait auparavant des mois.

En avril 2025, Mila, en collaboration avec l’Université Laval et Calcul Québec, a lancé TamIA, la première grappe de calcul en IA adaptée à la recherche universitaire au Canada. Située sur le campus de l’Université Laval, TamIA a été la première composante à débuter ses opérations parmi les trois infrastructures qui formeront à terme l’Environnement de calcul pancanadien pour l’intelligence artificielle (ECPIA). Cette infrastructure de pointe est conçue pour prendre en charge un large éventail de recherches en IA, y compris des applications dans les soins de santé, les sciences de l’environnement, la biodiversité, la robotique et le traitement du langage. Une fois pleinement opérationnel, TamIA comprendra 75 serveurs interconnectés, 4 000 cœurs de processeur et 38 000 gigaoctets de mémoire vive, fournissant une puissance de calcul exceptionnelle aux chercheur·euse·s du Canada.

Mila a développé Milabench, un outil d’évaluation des unités de traitement graphique (GPU) transparent qui permet aux centres de données de choisir le matériel le plus approprié aux tâches de recherche en IA. Contrairement aux solutions commerciales, Milabench fournit une analyse coût-performance impartiale, basée sur près de 1 000 articles scientifiques affiliés à Mila et publiés en 2023. L’outil a été présenté à SuperComputing et lors de l’atelier « The Future of Benchmarks in Supercomputing » à ISC High Performance, soulignant son rôle dans l’avancement des pratiques d’analyses comparatives standardisées. Au-delà de Mila, Milabench a été adopté par l’Institut Vecteur, l’Alliance de recherche numérique du Canada et le consortium MINERVA (qui regroupe plusieurs grands centres de calcul européens), permettant aux organisations du monde entier de faire des choix de matériel informatique éclairés et d’optimiser les résultats de la recherche en IA. 

En 2025, l’eLab de Mila a obtenu la reconnaissance officielle du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) du Québec en tant qu’incubateur et accélérateur accrédité pour les startups innovantes à forte croissance. Lancé en 2022, l’eLab a soutenu la croissance de plus de 50 startups, qui ont collectivement levé plus de 100 M$. Au cours de la dernière année, l’eLab a permis la création de 12 startups affiliées à Mila, travaillant dans divers domaines. En collaboration avec Montréal International, l’eLab a également lancé le programme de résidence Venture Up North à l’été 2025, une initiative unique visant à accueillir à Montréal des startups axées sur l’IA provenant d’universités américaines, tout en jetant les bases d’une résidence permanente pour attirer les talents mondiaux.

En octobre, le programme Ventures IA de Mila, en collaboration avec Cohere, Radical Ventures et Amiral, a organisé Rise of the Venture Scientist, un événement qui a réuni des chercheur·euse·s en IA et en entreprise, ainsi que des investisseur·euse·s de premier plan au Canada. Les participant·e·s ont eu accès à des perspectives uniques sur l’avenir de la création d’entreprises à l’intersection de la science et de l’entrepreneuriat. Parmi les conférencier·ère·s clés figuraient Joelle Pineau, directrice de l’IA de Cohere, et le nouveau directeur scientifique de Mila, Hugo Larochelle, ainsi que d’autres leaders visionnaires qui sont les moteurs de l’innovation en IA au Canada.

Avec le soutien financier du Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI CNRC), Mila a fourni des services de consultation à plus de 40 PME canadiennes innovantes travaillant sur des projets d’apprentissage automatique appliqué. Ces collaborations permettent aux entreprises d’intégrer avec succès l’apprentissage automatique dans leurs opérations, de renforcer leurs capacités internes et de faire progresser leur parcours d’innovation. Par exemple, Densitas, basé à Halifax, et Mila ont collaboré à la création d’une solution d’IA pour améliorer le dépistage du cancer du sein et faire progresser la technologie au service de la santé des femmes. Pendant ce temps, Metareal, basé à Magog, a travaillé avec Mila pour développer un modèle de type Vision Transformer (ViT) qui rectifie automatiquement l’alignement des images dans les visites virtuelles en 3D, permettant à l’entreprise de lancer son premier produit basé sur l’IA.

Mila s’est associé à 5C et Hypertec dans une collaboration stratégique pour lancer un pôle de recherche en IA souveraine de 250 M$ et un nouveau campus à LaSalle. Mila mettra à profit son expertise pour fournir aux chercheur·euse·s et aux startups un accès sécurisé à des ressources informatiques avancées, accélérant l’adoption de l’IA et favorisant la conception d’infrastructures durables. Ce partenariat historique a été annoncé lors de ALL IN, le plus grand événement d’IA au Canada, en présence de ministres de premier plan, y compris Mélanie Joly, ministre de l’Industrie et ministre responsable de Développement économique Canada pour les régions du Québec, Evan Solomon, ministre de l’Intelligence artificielle et de l’Innovation numérique, et Christine Fréchette, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec. 

En avril, Mila a organisé ses premières rencontres IA et climat , réunissant des chercheur·euse·s, des leaders de l’industrie, des agences gouvernementales et des organisations à but non lucratif pour explorer la manière dont l’IA peut stimuler l’action climatique. Les discussions ont porté sur les applications dans les systèmes énergétiques, la conservation de la biodiversité et la finance climatique, tout en soulignant l’importance de la collaboration recherche-industrie et le pouvoir de la science ouverte. Par le biais de tables rondes, de présentations et de discussions informelles, l’événement a mis en évidence la façon dont l’apprentissage automatique est déjà appliqué dans tous les secteurs pour relever les défis climatiques urgents.

Rubisco AI, une startup de Mila, a joué un rôle majeur dans le développement de la technologie de cartographie des arbres de la canopée qui a aidé l’équipe Limelight Rainforest à remporter le concours XPRIZE Rainforest, assorti d’un prix de 10 M$. L’équipe a remporté le prix pour sa remarquable « capacité à arpenter 100 hectares de forêt tropicale en 24 heures et à fournir les informations en temps réel les plus percutantes dans les 48 heures ». Fondé par le professeur Étienne Laliberté (membre académique associé de Mila) et le postdoctorant Arthur Ouaknine, Rubisco AI exploite l’IA avancée et la vision par ordinateur pour convertir les images de drones en données précises au niveau de l’arbre sur le stockage du carbone et la biodiversité. 

Mila a lancé trois nouveaux studios – dédiés respectivement à l'IA pour l'humanité, l'IA pour le climat et la sécurité de l’IA – marquant ainsi un effort stratégique pour relier la recherche de pointe en IA à un impact tangible sur la communauté. Fondés sur une expertise appliquée en ingénierie et en design, ces studios se concentrent sur la réalisation de projets d'IA percutants et de bout en bout qui accélèrent l'adoption responsable et répondent à des besoins sociétaux critiques, tout en créant un corpus réutilisable d'artefacts d'IA et d'outils à code source ouvert qui amplifient notre impact collectif. L'équipe Sécurité de l'IA, par exemple, a lancé une première initiative qui vise à atténuer les risques associés à la mauvaise utilisation des agents conversationnels par des utilisateur·rice·s en détresse psychologique. En complément du travail des trois studios, Mila propose également des services de consultation spécialisée en IA responsable, se positionnant ainsi comme un partenaire clé pour les organisations qui cherchent à mettre en œuvre l’IA de manière éthique et sécuritaire.

Le conseil en IA responsable positionne stratégiquement Mila comme un partenaire clé pour les organisations cherchant à mettre en œuvre l’IA de manière éthique et sécuritaire. Il accélère ainsi l’adoption d’une IA à la fois efficace et responsable. Cette année, le conseil a mené des évaluations d’impact pour identifier et cartographier de manière proactive les préjudices involontaires potentiels sur un large éventail de produits intégrant l’IA, fournissant des stratégies d’atténuation techniques et procédurales personnalisées. Parmi ses principales initiatives, on retrouve le soutien à la Ville de Vaudreuil-Dorion dans le déploiement fiable d’agents conversationnels pour les demandes des citoyens et la collaboration avec BrainBox AI pour garantir la sécurité et l’alignement éthique des assistants d’ingénierie virtuels dans le secteur de l’automatisation des bâtiments.

Publié en janvier 2025, le Rapport international sur la sécurité de l’IA sert de guide pour les décideur·euse·s politiques. Présidé par Yoshua Bengio et rédigé par 100 expert·e·s internationaux·ales, il établit la première compréhension scientifique complète des systèmes d’IA avancés et de leurs risques. Le rapport souligne des développements critiques : les systèmes d’IA les plus avancés peuvent désormais écrire du code sophistiqué, identifier des vulnérabilités cybernétiques et fonctionner comme des agents autonomes. Ces capacités mettent en évidence trois catégories de risques liés à l’IA : l’utilisation malveillante, les dysfonctionnements du système et les risques systémiques (tels que la perturbation de la main-d’œuvre, les préoccupations concernant la confidentialité et les impacts environnementaux). Le rapport souligne que si les capacités peuvent progresser à des vitesses variables, les résultats dépendent entièrement des choix que les sociétés et les gouvernements font aujourd’hui et feront à l’avenir.

Mila a lancé son programme phare Fellowship en politiques de l’IA en août 2025 pour combler le fossé entre la recherche en IA et d’autres disciplines, et pour servir de base à l’élaboration de politiques d’IA éclairées. Le programme permet aux fellows de collaborer avec les chercheur·euse·s de Mila pour générer des connaissances qui abordent les défis et les perspectives sociétaux liés au développement, au déploiement et à la gouvernance de l’IA. Pendant six mois, chaque fellow poursuit un projet qui s’attaque à des enjeux importants – tels que la question de la responsabilité dans les interactions multiagents devant les tribunaux et la création d’agents conversationnels plus sûrs pour la résilience démocratique et la santé mentale des jeunes. Le programme a déjà produit sa première note de politique examinant l’intersection de la technologie quantique et de l’IA. Il organisera plus de 20 événements axés sur les politiques avec des parties prenantes clés des écosystèmes d’IA locaux et internationaux, en collaboration avec la première cohorte. En outre, s’appuyant sur le succès de l’année précédente, le programme Perspectives sur l’IA pour les responsables des politiques s’est poursuivi en 2025. Cette initiative conjointe du CIFAR et de Mila a permis de fournir des conseils fondés sur des preuves à plus de 20 organisations gouvernementales et de la société civile naviguant dans des défis politiques complexes liés à l’IA, en mettant en contact les décideur·euse·s avec des chercheur·euse·s de premier plan en IA.

Le Canada était le pays à l’honneur à Vivatech, en France, avec Mila comme pilier central de la délégation canadienne. En juin 2025, notre équipe de 12 expert·e·s et professionnel·le·s a interagi avec des leaders mondiaux·ales, dont le président français Emmanuel Macron et la première ministre chargée de l’IA en France, Clara Chappaz, ainsi qu’avec des organisations internationales, dont l’UNESCO. La délégation a présenté les valeurs et l’expertise canadiennes en matière d’IA lors de tables rondes de haut niveau avec le ministre canadien Evan Solomon, de rencontres avec le premier ministre du Québec François Legault, de discussions bilatérales et de débats publics – y compris une discussion du New York Times sur la question de savoir si « l’IA est le nouveau plastique ». La présence de Mila s’est étendue aux événements diplomatiques à l’ambassade du Canada et à l’Élysée, positionnant le Canada comme un leader d’opinion dans le développement de l’IA.

Mila a eu le plaisir d’accueillir le très honorable Mark Carney, premier ministre du Canada, et Evan Solomon, ministre de l’Intelligence artificielle et de l’Innovation numérique, pour des discussions animées sur le potentiel de l’IA à stimuler l’innovation, le progrès social et la résilience économique. La visite, qui a eu lieu en août 2025, a réuni des acteurs clés de notre écosystème dynamique d’IA pour des échanges substantiels sur les possibilités de transformation offertes par la technologie. Le premier ministre a également pu constater par lui-même comment les percées en IA et en robotique remodèlent la société, ayant visité nos laboratoires de recherche de pointe et pris part à des conversations avec les étudiant·e·s.

Le fondateur de Mila, Yoshua Bengio, a rencontré le Pape Léon XIV à Rome et a participé à la World Meeting on Human Fraternity. Ce sommet parrainé par le Vatican présentait 15 tables rondes thématiques sur des questions importantes qui façonnent l’avenir de l’humanité. Tenu en septembre 2025, l’événement a rassemblé des leaders religieux, politiques et scientifiques pour examiner les dimensions éthiques de l’IA. Ceux-ci ont souligné que le progrès technologique doit être guidé par des valeurs humaines partagées. À la table ronde sur l’intelligence artificielle, le professeur Bengio s’est joint à des expert·e·s mondiaux·ales pour aborder les défis majeurs posés par l’intelligence artificielle générale (IAG) – des systèmes d’IA potentiellement capables d’effectuer n’importe quelle tâche humaine. Les discussions ont porté sur les risques existentiels et le besoin urgent d’une réglementation robuste pour garantir que le développement de l’IA serve le bien collectif de l’humanité.

Mila a confirmé son leadership en IA avec sept présentations à ALL IN 2025, l’événement d’IA le plus important au Canada. Tenu à Montréal et réunissant plus de 6 500 leaders et innovateur·rice·s, le rassemblement a servi de plateforme pour défendre un développement de l’IA robuste et responsable, aligné sur les besoins sociétaux. La PDG de Mila, Valérie Pisano, a discuté de la manière dont l’IA stimule la transformation sociale avec le journaliste Patrice Roy, tandis que le nouveau directeur scientifique Hugo Larochelle et Joelle Pineau, professeure agrégée à l’Université McGill et membre académique principale à Mila, ont exploré des stratégies pour accélérer l’adoption commerciale de la recherche canadienne en IA afin de combler le fossé entre l’innovation universitaire et l’impact dans le monde réel. Yoshua Bengio a souligné l’importance critique de la mise en œuvre de garde-fous pour un développement responsable de l’IA. D’autres contributeur·rice·s ont examiné le potentiel transformateur de l’IA dans divers secteurs : Anna Jahn sur l’avenir de l’administration publique, Shingai Manjengwa sur l’évolution du travail et Alex Hernández-García sur l’utilisation de l’IA pour relever les grands défis mondiaux.

L’équipe de gouvernance de l’IA de Mila, en collaboration avec IVADO, a produit un guide sur l’intégration et la gouvernance responsables de l’IA pour le ministère de l’Enseignement supérieur du Québec. Ce guide est conçu pour permettre aux cégeps et aux universités de mieux comprendre à la fois les avantages et les risques de l’adoption de l’IA. Il propose des actions concrètes, y compris une grille de soutien et un outil d’autodiagnostic pour mesurer la maturité institutionnelle. Les recommandations clés sont axées sur des éléments tels que de favoriser l’expérimentation responsable, de préconiser la participation avec l’ensemble des parties prenantes et d’adapter les ressources existantes pour maximiser l’efficacité.

Notre AI4Good Lab permet aux femmes et aux personnes de diversité de genre de développer les compétences et les réseaux nécessaires pour bâtir une carrière fructueuse en IA. À l’approche de son 10e anniversaire, le programme compte désormais plus de 400 ancien·ne·s participant·e·s à travers le Canada. En 2025, le AI4Good Lab a mobilisé 74 participant·e·s, inspirant 91 % d’entre eux·elles à poursuivre des carrières en IA et a soutenu 14 projets d’apprentissage automatique à impact social. Cette année, l’accent a été mis sur une programmation distincte pour chaque région, avec une expertise adaptée aux problèmes locaux et aux approches de résolution de problèmes. Lors du Demo Day de l’été 2025, les apprenant·e·s ont présenté leurs projets de fin d’études portant sur des défis importants : l’accessibilité urbaine, la physiothérapie inclusive, les maladies tropicales négligées et le changement climatique. Ces projets démontrent comment les compétences techniques, combinées à la conscience sociale, peuvent mener à une innovation significative qui profite aux communautés à l’échelle nationale.

Mila a organisé le tout premier Rassemblement sur l’IA autochtone, réunissant plus de 170 participant·e·s pour explorer les intersections entre l’IA et les systèmes de savoirs autochtones. Des leaders autochtones, des étudiant·e·s, des entrepreneur·e·s, des représentant·e·s gouvernementaux·ales et des partenaires de l’industrie du Canada et d’ailleurs ont pris part à un riche dialogue interdisciplinaire tout au long de l’événement de deux jours, tenu en juillet 2025. Le rassemblement a permis d’exposer une variété de perspectives sur l’avenir de l’IA, abordées sous différents prismes. Les participant·e·s au programme Éclaireurs autochtones en IA de Mila ont présenté leurs projets alors que des tables rondes ont abordé des thèmes cruciaux tels que l’éthique de l’IA et les savoirs autochtones, l’inclusion de l’IA dans des paysages économiques et politiques en mutation, l’IA et la gérance de l’environnement, ainsi que les langues autochtones et l’IA. L’événement collaboratif a été organisé par Mila, Abundant Intelligences, Indspire et IVADO.

Par le biais de son nouveau partenariat d'apprentissage stratégique avec le Conseil des technologies de l'information et des communications (CTIC), Mila contribue à accélérer l'adoption responsable de l'IA au Canada. Cette collaboration unit l'expertise du CTIC en matière de préparation de la main-d'œuvre, d'innovation commerciale et d'adoption numérique au leadership mondial de Mila en recherche sur l'IA et en innovation responsable. Ensemble, les deux organisations fourniront aux étudiant·e·s, aux travailleur·euse·s et aux entreprises canadiennes les compétences techniques, éthiques et de gouvernance nécessaires pour exceller dans une économie axée sur l’IA. La collaboration aidera également les petites et moyennes entreprises à adopter l’IA de manière responsable, tout en rejoignant les communautés sous-représentées et en quête d’équité. Au-delà de l’application pratique, ce partenariat éclairera le dialogue politique par la recherche conjointe et l’engagement de l’écosystème en matière de compétitivité, de gouvernance et d’innovation inclusive en matière d’IA.

L’événement caritatif annuel Techaide de Mila a rassemblé des centaines de membres de la communauté technologique de Montréal. Tenue en avril 2025, la collecte de fonds a généré plus de 110 000 $ pour soutenir Centraide du Grand Montréal, dont la mission est de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. La soirée a présenté des conférences inspirantes de chercheur·euse·s de premier plan en IA : David Ifeoluwa Adelani (Mila/McGill), Kyunghyun Cho (NYU), Golnoosh Farnadi (Mila/McGill), Sara Hooker (Cohere for AI), Tegan Maharaj (Mila/HEC Montréal) et Derek Nowrouzezahrai (Mila/McGill). Les conférencier·ère·s ont abordé des sujets essentiels, dont l’inférence causale, l’équité et la confidentialité dans les modèles de fondation, et l’IA responsable dans une ère de systèmes de plus en plus complexes.