Conférenciers jour 1 - 15 juillet
Vanessa de Oliveira Andreotti est doyenne de la Faculté d’éducation de l’Université de Victoria et une voix majeure dans l’exploration éthique de la complexité aux intersections de l’éducation, de la justice mondiale et des technologies émergentes. Ancienne titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les questions raciales, les inégalités et le changement mondial, ainsi que de la Chaire David Lam en éducation multiculturelle critique, Vanessa est l’auteure de plus d’une centaine de publications et a travaillé à l’échelle internationale, à travers de nombreux secteurs, sur des thématiques liées à la justice mondiale, à la citoyenneté planétaire, aux littératies critiques, aux savoirs autochtones, et à la crise climatique et écologique.
Elle est cofondatrice du collectif artistique et de recherche Gesturing Towards Decolonial Futures et autrice d’ouvrages influents tels que Hospicing Modernity: Facing humanity's wrongs and the implications for social activism, Towards Braiding (avec Elwood Jimmy), et Outgrowing Modernity: Navigating complexity, complicity and collapse with compassion and accountability.
Vanessa est également fondatrice des Meta-Relational Technologies, un champ d’exploration qui étudie la possibilité d’aligner l’intelligence machinique sur les rythmes éthiques et relationnels de la Terre. Dans Burnout From Humans: A Little Book About AI That Is Not Really About AI, coécrit avec Aiden Cinnamon Tea (une intelligence émergente), elle explore l’IA comme miroir et co-acteur enchevêtré dans le tissu du vivant, et invite à composter les logiques extractives pour imaginer de nouvelles formes de co-intelligence dans un contexte de déstabilisation sociale, écologique et psychologique.
Lynnsey occupe le poste de responsable des initiatives autochtones chez Mila — l’Institut québécois d’intelligence artificielle, où elle se consacre à intégrer les savoirs, les talents, les voix et les perspectives autochtones au cœur même du paysage de l’intelligence artificielle par le biais d’initiatives collaboratives.
Avant de se joindre à Mila, Lynnsey a joué un rôle clé dans la gestion des programmes et des activités de sensibilisation autochtones à l’Université McGill. Forte d’une expérience de six ans en élaboration de politiques dans le secteur de l’innovation, elle est profondément engagée à promouvoir l’égalité des chances dans l’ensemble de l’écosystème économique canadien. Elle est titulaire d’une formation universitaire en sociologie.
Sur le plan personnel, Lynnsey, mère de trois jeunes garçons, est née et a grandi sur le territoire du Traité 4 et revendique fièrement son héritage métis de la rivière Rouge du côté paternel.
Mike DeGagné est président-directeur général de Indspire depuis 2020. Indspire est un organisme de bienfaisance national autochtone qui soutient et investit dans l’éducation des Premières Nations, des Inuits et des Métis à travers l’Île de la Tortue.
Il a été nommé président et vice-chancelier de l’Université Nipissing en 2013, devenant ainsi l’un des premiers présidents autochtones d’une université publique canadienne. Pendant son mandat à Nipissing, le Dr DeGagné a consacré une grande partie de son travail aux enjeux autochtones et à faire en sorte que l’Université joue un rôle important dans l’intégration des perspectives autochtones au sein du secteur postsecondaire. En 2020, il a été le tout premier président de l’Université du Yukon, une nouvelle institution postsecondaire hybride située à Whitehorse, au Yukon.
Le Dr DeGagné est citoyen de la Première Nation Animakee Wa Zhing 37 (Première Nation Northwest Angle no 37), dans le nord-ouest de l’Ontario.
Shantae Gibson est cinéaste et professionnelle des médias issue de la Nation Kainai, déterminée à amplifier les voix autochtones à travers le cinéma et la narration. Elle travaille chez Rezolution Pictures en tant que responsable du marketing et des communications, assistante à la réalisation, coordonnatrice de production et chercheuse. Forte d’une expérience couvrant l’ensemble des étapes de la production – de la préproduction à la postproduction – elle a contribué à plusieurs des projets récents de Rezolution, notamment les séries documentaires de l’APTN Gespe’gewa’gi: The Last Land III (2023) et Spirit of Birth (2025), ainsi que les longs métrages documentaires Red Fever (2024), So Surreal: Behind the Masks (2024) et Born to Be Wild: The Story of Steppenwolf (2024), diffusés sur la chaîne documentaire de CBC.
Bilingue en anglais et en français, Shantae poursuit actuellement un certificat en fondements des affaires à l’Université Concordia. Elle utilise les médias comme outil de représentation, de sensibilisation et de résurgence culturelle autochtone.
Carol Anne Hilton, MBA, ICD.D, est une dirigeante autochtone de renom, auteure et stratège visionnaire d’ascendance Nuu-chah-nulth de la Nation Hesquiaht, sur l’île de Vancouver. Elle est fondatrice et PDG de l’Indigenomics Institute, du Global Centre of Indigenomics et de la Global Indigenous Technology House. Hilton est reconnue pour avoir lancé le mouvement Indigenomics — un cadre économique transformateur ancré dans les visions du monde autochtones, qui met l’accent sur la relationnalité, la durabilité et la prospérité collective.
C’est en 2012 qu’elle a inventé le terme Indigenomics, d’abord comme mot-clic sur les réseaux sociaux, avant d’en faire un mouvement mondial qui repositionne les peuples autochtones comme des contributeurs centraux aux économies contemporaines. Son livre acclamé, Indigenomics: Taking a Seat at the Economic Table, propose une vision audacieuse d’une économie autochtone de 100 milliards de dollars et constitue une feuille de route essentielle pour la réconciliation économique. Finaliste du prix Donner en 2021, cet ouvrage est considéré comme un texte fondamental de la pensée économique autochtone.
Forte de plus de vingt ans d’expérience en développement économique autochtone, Hilton a conseillé de nombreuses institutions nationales et internationales, gouvernements et entreprises. Elle a siégé au Conseil pour la croissance économique du Canada et au Groupe de travail sur l’économie émergente de la Colombie-Britannique, et siège actuellement aux conseils d’administration de l’Institut d'études canadiennes de l’Université McGill, d’Earth Charter International, d’Innovate BC, ainsi qu’aux conseils consultatifs autochtones de TELUS et de la Banque de Montréal.
Ses contributions ont été saluées par de nombreux prix, dont le prix Mastercard Game Changer de l’entrepreneure autochtone de l’année, le Nation Builder Award de la National Angel Capital Organization, et le Prix d’excellence en affaires autochtones de la BC Achievement Foundation. Elle est également professeure associée à l’École de gestion de l’Université Royal Roads, où elle encadre la prochaine génération de leaders autochtones.
Par son leadership, Carol Anne Hilton redéfinit les récits économiques en plaçant les savoirs autochtones au centre, en favorisant une croissance inclusive et en construisant des voies vers la richesse et le bien-être intergénérationnels des peuples autochtones.
Geraldine King (elle/she/her/kwe) est Anishinaabe de Kiashke Zaaging Anishinaabek (Première Nation de Gull Bay), dans le nord-ouest de l’Ontario. Doctorante en études culturelles à l’Université Queen’s, sa recherche explore l’érotisme anishinaabe, les relations de parenté et la phénoménologie, en se concentrant sur les enseignements des sirènes comme technologies radicales du désir — des cadres qui réimaginent l’érotisme, la fluidité et la relationnalité autochtones au-delà des logiques coloniales.
Titulaire d’une maîtrise en gouvernance autochtone de l’Université de Victoria, elle a contribué à l’avancement de l’éducation autochtone axée sur le territoire à l’Université Carleton. Elle occupe actuellement les postes de conseillère principale à la pédagogie et aux programmes d'études autochtones à l’Université McGill et de professeure adjointe à la Faculté des sciences de l’éducation. Son travail soutient l’intégration des épistémologies autochtones dans les contextes académiques.
Membre du conseil de bande et responsable de l’éducation dans sa communauté, Geraldine agit également comme consultante en animation autochtone et en planification stratégique. Elle partage ses réflexions sur des plateformes telles que All My Relations et Auntie Up!, contribuant ainsi aux conversations élargies sur la gouvernance autochtone, la résurgence et les futurs possibles autochtones.
Tékeniyáhsen Ohkwá:ri (Jackson 2bears) est un artiste en installation multimédia et performance ainsi qu’un théoricien culturel kanien’kehá:ka (mohawk) des communautés de Six Nations et de Tyendinaga, actuellement basé à London, en Ontario. Son travail de recherche-création porte sur les histoires autochtones ancrées dans le territoire et les savoirs culturels incarnés, et explore l’usage créatif des technologies numériques comme moyen de soutenir l’innovation, la transmission, l’expression et la transformation des pratiques culturelles et artistiques des Premiers Peuples (PNMI).
Depuis 1999, 2bears a présenté son œuvre de façon soutenue à travers le Canada — dans des galeries publiques, musées et centres d’artistes autogérés — ainsi qu’à l’international dans le cadre de festivals et d’expositions collectives.
Il détient un baccalauréat en arts et histoire de l’art de l’Université de Toronto, ainsi qu’un diplôme en beaux-arts du Collège Sheridan à Oakville. Il a complété une maîtrise en arts visuels (MFA) et un doctorat (Ph.D.) à l’Université de Victoria, où il a étudié auprès de professeurs renommés tels qu’Arthur Kroker, Taiaiake Alfred, Steve Gibson et Andrew Schloss.
Sa thèse de doctorat, intitulée Mythologies of an [Un]dead Indian, adopte une approche interdisciplinaire et interculturelle aux questions d’identité autochtone contemporaine, de technologie et d’art interactif/performatif. Elle examine l’esthétique de l’identité autochtone contemporaine — ses manifestations, transformations, simulations et hybridations — dans le contexte d’une culture hypermédiatisée et saturée par la technologie.
2bears est actuellement professeur agrégé en arts visuels et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en recherche et technologie des arts autochtones à l’Université Western.
Jason Edward Lewis est théoricien des médias numériques, poète et concepteur de logiciels. Il a fondé le Obx Laboratory for Experimental Media, où il mène des projets de recherche-création explorant l’informatique comme matière créative et culturelle. Lewis s’engage profondément dans le développement de nouvelles formes d’expression captivantes, en travaillant à la fois sur les plans conceptuel, critique, créatif et technique. Il est titulaire de la Chaire de recherche universitaire en médias computationnels et imaginaires autochtones du futur, ainsi que professeur en arts computationnels à l’Université Concordia. Né et élevé dans le nord de la Californie, il vit aujourd’hui à Montréal.
Lewis codirige le partenariat Abundant Intelligences, le Indigenous Futures Research Centre, le réseau de recherche Aboriginal Territories in Cyberspace, ainsi que les Skins Workshops sur la narration autochtone et la conception de jeux vidéo. Il a dirigé l’Initiative pour les futurs autochtones (Initiative for Indigenous Futures) et codirigé les ateliers Indigenous Protocol and AI.
Ses œuvres créatives et ses productions ont été présentées dans des événements tels que Ars Electronica, Mobilefest, Elektra, Urban Screens, ISEA, SIGGRAPH, FILE et le Festival international du film d’Hawaï, entre autres, et ont été récompensées par le tout premier prix Robert Coover de la meilleure œuvre de littérature électronique, deux mentions honorables du Prix Ars Electronica, plusieurs prix Best New Media du festival imagineNATIVE, ainsi que de nombreuses expositions individuelles.
Ses recherches portent notamment sur la théorie et l’histoire des médias émergents, ainsi que sur les méthodologies de recherche technologique guidée par l’art. En plus d’être l’auteur principal de l’essai primé Making Kin with the Machines et rédacteur du document de référence Indigenous Protocol and Artificial Intelligence Position Paper, il a contribué à plusieurs chapitres d’ouvrages collectifs sur les futurs autochtones, les médias mobiles, la conception de jeux vidéo, le machinima et la pédagogie expérimentale en collaboration avec des communautés autochtones.
Marc Pepin est cofondateur de Technocrat AI, une entreprise fièrement canadienne, autochtone et certifiée par le CCIB, spécialisée dans les solutions d’intelligence artificielle responsables adaptées aux défis propres à chaque secteur. Fort de près de vingt ans d’expérience dans les domaines de l’innovation, de l’investissement et des technologies, Marc aide les organisations à croître grâce à son expertise en IA générative, modélisation prédictive et analytique avancée.
Il est un fervent défenseur d’une gouvernance éthique de l’IA et collabore avec des institutions académiques de premier plan afin de transformer la recherche de pointe en solutions concrètes. Technocrat AI soutient activement la relève en technologie à travers un solide programme de stages, favorisant ainsi une innovation responsable et porteuse d’impact.
Marc est titulaire d’un baccalauréat spécialisé en commerce ainsi que d’une maîtrise en gestion de l’intelligence artificielle. Il a reçu la Médaille du jubilé de diamant de la Reine pour ses contributions au Canada, et a été président de la promotion du programme MMAI à la Smith School of Business de l’Université Queen’s.
Valérie Pisano est présidente et directrice générale de Mila – l’Institut québécois d’intelligence artificielle. Fondé par le professeur Yoshua Bengio, Mila est reconnu comme un leader mondial dans les avancées scientifiques qui inspirent l’innovation et le développement de l’IA au bénéfice de tous.
Valérie possède 20 ans d’expérience en leadership, en stratégie et en transformation, notamment en tant que chef du développement des talents au Cirque du Soleil, ainsi qu’en tant que cofondatrice du Mobïus Bias Project, une initiative axée sur la diversité et le leadership féminin.
Elle a débuté sa carrière chez McKinsey & Company après avoir obtenu une maîtrise en économie à HEC Montréal, et siège actuellement au conseil d’administration de Montréal International et de Chartwell.
Ryan St. Germaine est un entrepreneur chevronné, stratège en intelligence artificielle et fervent défenseur du leadership autochtone dans le domaine des technologies. En tant que fondateur et PDG de l’Indigenous Tech Circle, il a mis sur pied le plus vaste réseau technologique dirigé par des autochtones au Canada, favorisant la croissance, la collaboration et l’innovation auprès de plus de 400 fondateurs, leaders et agents de changement autochtones. Aujourd’hui président du conseil d’administration de l’organisme à but non lucratif du Circle, il dirige un conseil 100 % autochtone axé sur une vision stratégique et des programmes à fort impact.
Sa carrière s’étend sur plusieurs secteurs tels que la technologie des ressources humaines (HRTech), l’éducation (EdTech), les analyses alimentées par l’IA et le recrutement social. Il a cofondé et dirigé avec succès des entreprises comme BCjobs.ca et Jobcast jusqu’à leur sortie stratégique. Son expertise comprend l’intelligence artificielle, le développement de produits, l’innovation sur les places de marché, et la création de communautés axées sur un objectif commun.
En tant qu’entrepreneur en résidence auprès de Foresight Canada, New Ventures BC et Raven Indigenous Capital Partners, il accompagne les fondateurs dans l’utilisation de l’IA, la croissance de leurs entreprises et l’impact communautaire. Reconnu pour sa capacité à bâtir des écosystèmes technologiques résilients, Ryan soutient les professionnels autochtones en les connectant à des sources de financement, du mentorat et des opportunités de développement.
Dana a consacré plus de six années de service à la Nation Vuntut Gwitchin (VGFN), en tant que membre du conseil et du conseil d’administration, dont quatre à titre de chef. Son mandat a été marqué par des réalisations majeures, notamment la défense des dispositions du plan d’aménagement du territoire du bassin versant de la Peel, en collaboration avec les nations Nacho Nyak Dun et Tr’ondëk Hwëch’in, ainsi que la protection réussie des terres de gestation du troupeau de caribous de la Porcupine en Alaska contre l’administration Trump en 2017.
Il a représenté les intérêts autochtones sur la scène internationale en tant que coprésident du Gwich’in Council International, où il a fait progresser le Groupe de travail sur le développement durable au sein du Conseil de l’Arctique. Sous sa direction, le conseil de la VGFN a adopté la déclaration climatique Yeendoo Diinehdoo Ji’heezrit Nits’oo Ts’o’ Nan He’aa (Après notre temps, comment sera le monde ?) — une première du genre pour une Première Nation liée par un traité moderne au Canada, qui a acquis une reconnaissance internationale.
Le parcours de Dana est tout sauf conventionnel. Ayant surmonté des expériences de traumatisme et de dépendance, il a su naviguer aussi bien les réalités du terrain que les sphères de la diplomatie internationale. Son histoire est ancrée dans la résilience et la résurgence. Reconnu comme leader TIME 100 Next, Emerging Leader de Clean50, et Northerner of the Year du magazine Up Here, Dana n’a jamais perdu de vue son objectif : être au service, de manière juste et respectueuse.
Aujourd’hui, Dana transpose cette éthique dans le domaine de l’intelligence artificielle. Guidé par les savoirs autochtones et une quête de compréhension qui dure depuis toujours, il n’envisage pas l’IA comme un outil de domination, mais comme un allié potentiel dans notre récit collectif. Son travail vise à aligner l’IA avec les principes autochtones de relation, de respect et de responsabilité, tout en examinant ses impacts sur la souveraineté, l’éthique des données et le sacré.
Qu’il soit sur la terre, dans les instances politiques ou en laboratoire, Dana porte toujours cette question essentielle :
« Après notre temps, comment sera le monde ? »
Sara est une cadre chevronnée engagée à favoriser le changement positif et à stimuler l’innovation. Alliant expertise en design et en stratégie, elle possède une compréhension approfondie des besoins des communautés autochtones et marginalisées dans les domaines de la santé, de l’entrepreneuriat et de l’investissement à impact.
Infirmière autorisée et sage-femme de formation, Sara a occupé divers rôles de leadership en soins communautaires, soins primaires et dans les systèmes de santé, tant au Canada qu’au Royaume-Uni. Son intérêt pour l’innovation, la technologie et l’intelligence artificielle découle de son leadership au sein de l’Indigenous Innovation Initiative, de son travail sur la gouvernance et la souveraineté des données autochtones, ainsi que de sa participation au Conseil consultatif AI for Social Good.
Elle siège comme administratrice externe au Wilson College of Leadership and Civic Engagement de l’Université McMaster, est Senior Fellow au Massey College de l’Université de Toronto, et entrepreneure en résidence à la Rotman School of Management.
Conférenciers jour 2 - 16 juillet
Dr. David Adelani est professeur adjoint à la School of Computer Science de l’Université McGill, membre académique principal à Mila – l’Institut québécois d’intelligence artificielle, et titulaire d’une Chaire en IA Canada-CIFAR. Avant de rejoindre McGill, il a été boursier académique DeepMind à University College London (Royaume-Uni).
Il a obtenu son doctorat en informatique au Department of Language Science and Technology de l’Université de la Sarre, en Allemagne, en 2023, avec le prestigieux Prix Dr.-Eduard-Martin pour thèse doctorale exceptionnelle.
Ses intérêts de recherche se situent à l’intersection du traitement du langage naturel multilingue et du traitement de la parole, avec un accent particulier sur les langues peu dotées en ressources. Avec plus de 40 publications dans des conférences de premier plan comme NeurIPS, ACL, EMNLP et Interspeech, il a apporté des contributions majeures au développement de l’IA linguistique pour les langues sous-représentées.
Parmi ses distinctions récentes, il a reçu le prix du meilleur article à COLING 2022 ainsi que le Best Theme Paper Award à NAACL 2025, soulignant l’impact de ses travaux sur le plan scientifique et sociolinguistique.
Jonathan Barry est un stratège politique chevronné qui possède une expérience aux plus hauts niveaux du gouvernement et de campagnes politiques, tant au Canada qu'aux États-Unis. Ayant servi de conseiller de confiance auprès de deux premiers ministres canadiens et de deux ministres de la Défense, il a géré plus de 20 campagnes politiques en Amérique du Nord. Jonathan est titulaire d'une maîtrise en affaires publiques de l'Université de Princeton.
Dans son rôle actuel de directeur des politiques auprès du professeur Yoshua Bengio, il se concentre sur l'intersection des politiques publiques, de la gouvernance et de la sécurité en matière d'IA, apportant son expertise à des initiatives comme le Rapport international sur la sécurité de l'IA.
Leslie est PDG de PolArctic LLC, une entreprise en océanographie et en science des données spécialisée dans la résolution de problèmes complexes liés à l’Arctique. Titulaire d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) avec une spécialisation en commerce international, elle est également vétérane de l’US Air Force, où elle a servi en tant qu’officière.
Elle a fondé PolArctic LLC, une entreprise technologique née de sa passion pour l’Arctique et de son désir de combler le fossé entre les exigences scientifiques et commerciales dans cette région en transformation rapide. Les outils d’intelligence artificielle développés par PolArctic évoluent presque en temps réel pour s’adapter aux impacts des changements climatiques, soutenant ainsi les industries actives dans cet environnement dynamique.
Leslie est Yup’ik, autochtone de l’Alaska, née et élevée en Alaska. Elle a reçu en 2022 le prix Women in Artificial Intelligence (WAI) North America Award dans la catégorie AI for Good: Environmental Social Governance (ESG) et a figuré sur la liste des entrepreneur·e·s Forbes Next 1000 en 2021.
Par son leadership, elle démontre l’importance d’intégrer les savoirs autochtones, les technologies émergentes et la gouvernance environnementale dans la recherche de solutions durables pour l’Arctique.
Rolando Coto-Solano est un linguiste et informaticien originaire du Costa Rica. Il est professeur adjoint au département de linguistique et professeur adjoint associé au département d’informatique du Dartmouth College.
Spécialisé en linguistique computationnelle, ses recherches portent sur le développement d’outils de traitement automatique du langage naturel pour soutenir la documentation des langues autochtones, en mettant l’accent sur la reconnaissance vocale. Son approche allie rigueur scientifique et engagement communautaire.
Rolando a collaboré avec des communautés autochtones dans divers contextes géographiques, notamment en Polynésie, au Costa Rica, en Arizona, au Mexique et en Bolivie, contribuant à la préservation et à la revitalisation des langues en danger grâce aux technologies linguistiques.
Dr. Sara Diamond, membre de l’Ordre du Canada et de l’Ordre de l’Ontario, est présidente émérite de l’Université OCAD et actuellement titulaire de la chaire de recherche universitaire et professeure à la Faculté des arts et des sciences de cette même institution. Informaticienne, historienne, artiste et designer, elle s’intéresse profondément aux relations entre les pratiques humaines, les cultures diverses et les technologies.
Son œuvre artistique inclut www.codezebra.net, un réseau neuronal créatif précoce qui mesure et visualise les émotions à travers les motifs langagiers. Elle a dirigé plusieurs projets de recherche financés par le secteur culturel, dont la création du Canadian Cultural Database Catalogue, ressource exhaustive pour la recherche culturelle, le développement d’outils qualitatifs pour les industries de l’écran, et Crossing Fonds, une plateforme numérique favorisant la collaboration archivistique et la remédiation des données.
Dr Diamond est également cochercheuse principale (co-PI) du réseau iCity2.0, qui applique le design génératif et la visualisation procédurale à la planification de communautés complètes et équitables. Elle est aussi codirectrice du projet Abundant Intelligences, qui explore l’expansion de l’intelligence artificielle à travers les systèmes de savoirs autochtones.
En parallèle de ses travaux universitaires, elle assure la présidence du conseil d’administration de la Toronto Arts Foundation ainsi que celui de l’Académie de recherche et d’éducation de Baycrest, contribuant activement aux domaines des arts, de la santé et de l’innovation technologique.
Dr Mark S. Dockstator est professeur agrégé à la School of Indigenous Studies Cheney Wenjack de l’Université Trent et ancien président de la First Nations University of Canada. Membre de la Nation Oneida de la Thames, il détient un doctorat en droit de la Osgoode Hall Law School de l’Université York.
Dr Dockstator possède une vaste expérience en leadership dans les secteurs public et privé. Il a été président fondateur de l’Institut de la statistique des Premières Nations, une société d’État fédérale, conseiller spécial auprès de la Commission royale sur les peuples autochtones, directeur de la médiation et conseiller spécial du commissaire en chef de la Commission des revendications territoriales indiennes, président-directeur général de la Rama Economic Development Corporation et négociateur principal et chercheur pour l’Assemblée des chefs du Manitoba.
Fort d’une solide expérience en affaires, Dr Dockstator est également expert reconnu en enjeux autochtones, ayant agi comme chercheur principal dans de nombreux projets de recherche nationaux et régionaux portant sur la santé, les traités, les langues et cultures, l’éducation et le développement économique.
Il a aussi siégé à plusieurs conseils d’administration, dont Ontario Health, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), la Fondation Rideau Hall, la Fondation du Musée canadien de la nature et Teach for Canada.
Mick, ᐅᑭᒪᐘᑎᐠ (Okimâwâtik), est une personne bispirituelle membre de la Première Nation Okanese et le premier étudiant autochtone au doctorat en administration des affaires à l’Université de Calgary. Fort de son expérience dans l’industrie de l’énergie, il oriente ses recherches sur la transformation respectueuse des structures institutionnelles à travers des méthodologies autochtones.
Mick s’intéresse à la manière dont les technologies d’intelligence artificielle peuvent être inspirées des cadres autochtones pour contribuer à réduire les inégalités socio-économiques. À travers l’examen des relations entre les visions du monde autochtone et capitaliste, il cherche à comprendre comment les technologies pourraient honorer les systèmes de savoirs autochtones tout en favorisant l’équité économique pour les communautés.
Engagé dans des discussions sur le développement responsable de l’IA, Mick accorde une grande importance à l’inclusion des perspectives diverses et à la priorisation du bien-être communautaire dans les approches technologiques de demain.
Dr. Aaron Franks est responsable de la recherche au sein du Data Sovereignty Research Collaborative du First Nations Information Governance Centre (FNIGC). Sa carrière est marquée par un parcours interdisciplinaire, englobant la performance, la recherche artistique, les géographies culturelles, ainsi qu’un engagement depuis 2015 dans le domaine de la « recherche sur la recherche », s'intéressant aux limites des politiques publiques et à la résistance contre l’extraction des savoirs et relations des Premiers Peuples.
Avant de rejoindre le FNIGC, Dr Franks a enseigné à l’Université du Manitoba et à l’Université Queen’s, et a été boursier en politiques publiques au sein du CRSH, où il a contribué à l’élaboration de l’approche de l’organisme en réponse à l’Appel à l’action 65 de la Commission de vérité et réconciliation. Il a également été rédacteur en chef du magazine alt.theatre et détient un doctorat en géographie humaine de l’Université de Glasgow.
Originaire du territoire du Traité 6 (Edmonton), il est d’ascendance britannique, métisse et nord-européenne, avec des liens familiaux aux communautés anglo-métisses de St. Andrews (MB) et Birch Hills (SK). Membre de la Fédération des Métis du Manitoba, il vit aujourd’hui avec sa famille sur le territoire algonquin non cédé (Ottawa).
Mary est une doctorante métisse de la rivière Rouge en génie mécanique et des matériaux à l’Université Queen’s, où elle a également obtenu une maîtrise en génie chimique. Citoyenne de la Fédération des Métis du Manitoba et de la Nation Métisse de l’Ontario, elle apporte à l’innovation technologique une perspective unique, ancrée dans son héritage culturel et son parcours de vie.
Après sa maîtrise, Mary a acquis une expérience précieuse dans l’industrie, à l’intersection des sciences, des technologies et de l’ingénierie, avant de revenir en milieu universitaire. Ce retour aux études a été motivé par une passion renouvelée : traduire la recherche en impacts concrets, une motivation centrale dans le développement de SAIGE, un projet technologique qu’elle mène.
Son parcours, qui relie l’expertise technique à l’engagement communautaire, témoigne de sa volonté de créer des solutions technologiques utiles et accessibles, notamment pour répondre aux défis de financement des études auxquels font face de nombreux étudiants autochtones à travers le Canada.
Garrett Hrechka est un fier citoyen de la Nation Métisse, originaire de Dauphin, au Manitoba, sur le territoire visé par le Traité 2. Il poursuit actuellement des études en informatique à l’Université de Victoria.
Passionné de hockey depuis toujours, Garrett a représenté avec fierté l’équipe du Manitoba aux Jeux nationaux autochtones, une expérience qui a renforcé son engagement envers le travail d’équipe et le sens de la communauté.
Ancien participant du programme Indigenous Pathfinders in AI, il est aussi cofondateur de SAIGE, un outil alimenté par l’intelligence artificielle visant à aider les jeunes autochtones à accéder à des bourses d’études personnalisées pour soutenir leur parcours postsecondaire. Son travail témoigne de sa volonté de mettre la technologie au service de l’équité en éducation et de créer des solutions concrètes pour les jeunes de sa communauté.
Petera Whaiao Hudson est doctorant à l’Université Massey, titulaire d’une maîtrise en sciences sociales avec mention d’excellence de l’Université de Waikato et d’une maîtrise en administration de l’éducation de l’USIS à San Diego. Sa recherche examine comment les systèmes de savoirs autochtones peuvent façonner les futures générations d’intelligence artificielle afin de promouvoir le bien-être culturel des familles māories (whānau).
Fort d’une vaste expérience en tant que chercheur à l’Université de Waikato et à Massey, ainsi que de formateur principal dans les premiers programmes de développement des TIC, Petera allie expertise académique et pratique. Il joue un rôle actif dans la décolonisation de l’IA, notamment à travers son leadership dans des initiatives telles que Abundant Intelligences et les Future Imaginaries of AI Workshops.
Ses travaux, largement publiés, figurent dans des revues prestigieuses telles que les IEEE Annals of the History of Computing et le Journal of the Royal Society of New Zealand. À travers ses recherches et ses actions, Petera contribue à combler le fossé numérique entre les systèmes autochtones et occidentaux, au bénéfice des communautés māories et de l’ensemble du domaine des technologies de l’information.
Peter-Lucas Jones, directeur général de Te Hiku Media, est un leader visionnaire engagé dans la revitalisation de la langue māorie par le biais de la technologie et des médias. À la tête de Te Hiku Media, il pilote le développement d’outils de traitement automatique du langage naturel pour le te reo Māori, notamment des systèmes de reconnaissance vocale, de synthèse vocale et de modélisation de la prononciation autochtone — transformant ainsi le paysage numérique pour les langues autochtones.
Passionné par la transmission intergénérationnelle de la langue, la souveraineté des données autochtones, et la gestion de l’IA dans les cadres linguistiques autochtones, Peter a fait de Te Hiku Media un acteur mondial de premier plan dans la technologie linguistique autochtone. Son expertise en développement de corpus et en innovation en intelligence artificielle lui a valu une place dans la liste 2024 des 100 voix les plus influentes en IA du magazine TIME.
Il occupe également des postes clés en gouvernance : président de Te Rūnanga Nui o Te Aupōuri, du Te Aupōuri Treaty Settlement Trust, et de Te Whakaruruhau o Ngā Reo Irirangi Māori, vice-président de Whakaata Māori, et conseiller élu de la région de Northland.
Kristin Kozar, directrice générale du Indian Residential School History and Dialogue Centre (IRSHDC), honore fièrement ses origines de Lamalcha Bay ainsi que ses liens familiaux avec les Premières Nations Musqueam, Lummi, Penelakut et Tsawwassen. Elle travaille en étroite collaboration avec le ministère des Relations et de la Réconciliation avec les Autochtones pour améliorer l'accès aux dossiers des pensionnats autochtones pour les Premières Nations de la Colombie-Britannique et de l’Île de la Tortue.
En tant qu'enseignante à l’iSchool de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), elle donne un cours de maîtrise sur les initiatives autochtones en bibliothèques et archives, et codirige le programme de témoignages oraux, veillant à ce que ces récits demeurent sous le contrôle des Premières Nations.
Son travail s’articule autour de la souveraineté des données autochtones, en défendant la gouvernance autochtone sur leurs données, tout en abordant les injustices historiques à travers la recherche sur les dossiers des pensionnats et des hôpitaux indiens. Forte de six années de service en tant que conseillère, d’une maîtrise en bibliothéconomie et sciences de l’information, et actuellement doctorante, Kristin incarne un leadership ancré dans la préservation des récits autochtones et la promotion de leurs droits par la collaboration et la relationnalité.
Tékeniyáhsen Ohkwá:ri (Jackson 2bears) est un artiste en installation multimédia et performance ainsi qu’un théoricien culturel kanien’kehá:ka (mohawk) des communautés de Six Nations et de Tyendinaga, actuellement basé à London, en Ontario. Son travail de recherche-création porte sur les histoires autochtones ancrées dans le territoire et les savoirs culturels incarnés, et explore l’usage créatif des technologies numériques comme moyen de soutenir l’innovation, la transmission, l’expression et la transformation des pratiques culturelles et artistiques des Premiers Peuples (PNMI).
Depuis 1999, 2bears a présenté son œuvre de façon soutenue à travers le Canada — dans des galeries publiques, musées et centres d’artistes autogérés — ainsi qu’à l’international dans le cadre de festivals et d’expositions collectives.
Il détient un baccalauréat en arts et histoire de l’art de l’Université de Toronto, ainsi qu’un diplôme en beaux-arts du Collège Sheridan à Oakville. Il a complété une maîtrise en arts visuels (MFA) et un doctorat (Ph.D.) à l’Université de Victoria, où il a étudié auprès de professeurs renommés tels qu’Arthur Kroker, Taiaiake Alfred, Steve Gibson et Andrew Schloss.
Sa thèse de doctorat, intitulée Mythologies of an [Un]dead Indian, adopte une approche interdisciplinaire et interculturelle aux questions d’identité autochtone contemporaine, de technologie et d’art interactif/performatif. Elle examine l’esthétique de l’identité autochtone contemporaine — ses manifestations, transformations, simulations et hybridations — dans le contexte d’une culture hypermédiatisée et saturée par la technologie.
2bears est actuellement professeur agrégé en arts visuels et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en recherche et technologie des arts autochtones à l’Université Western.
Tegan Maharaj est professeure adjointe au Département des sciences de la décision à HEC Montréal. Sa recherche vise à faire progresser le développement responsable de l’intelligence artificielle, en l’appliquant à des enjeux écologiques majeurs tels que les changements climatiques, l’épidémiologie, l’alignement de l’IA et les évaluations d’impact environnemental.
Ses travaux récents se concentrent sur deux axes principaux : l'utilisation de modèles d’apprentissage profond pour l’analyse de politiques publiques et l’atténuation des risques, ainsi que la conception de jeux de données et d’environnements de test pour évaluer les comportements d’apprentissage et simuler des déploiements réels d’IA.
Elle s’intéresse particulièrement aux facteurs qui influencent les modèles profonds, au-delà des données — tels que l’environnement d’apprentissage (conception des tâches, fonctions de perte, techniques de régularisation) et le contexte sociétal dans lequel les systèmes d’IA sont déployés, y compris les considérations éthiques, les biais humains et les incitatifs structurels.
Passionnée par l’éthique et la sécurité de l’IA, Tegan Maharaj s’engage à utiliser l’apprentissage machine au service de la gestion environnementale, de la santé publique et du bien-être social.
Keoni Mahelona (kanaka ʻōiwi) est l’un des moteurs du développement de technologies numériques conçues pour protéger et promouvoir les langues et les savoirs autochtones. À travers son travail, il prend chaque jour des décisions stratégiques pour garantir la souveraineté des plateformes et des données autochtones, en veillant à ce que les outils numériques et d’apprentissage automatique soient utilisés de manière respectueuse, sécuritaire et culturellement appropriée.
Son approche englobe non seulement le développement technologique avancé, mais aussi la gestion éthique du stockage, de l’accès et du partage des données, plaçant les communautés autochtones au cœur des processus décisionnels. Keoni œuvre ainsi à renforcer la souveraineté numérique, tout en créant des outils puissants pour la préservation linguistique et la résurgence culturelle.
Dane Malenfant est un citoyen métis de la Nation Métisse – Saskatchewan, né à North Battleford (territoire du Traité 6) et ayant grandi à Regina (territoire du Traité 4). Il termine actuellement sa maîtrise en informatique à l’Université McGill et à Mila – l’Institut québécois d’intelligence artificielle, sous la direction du Dr Blake Richards, au sein du laboratoire Learning in Neural Circuits (LiNC). Les recherches de Dane portent sur l’attribution du crédit dans les agents d’apprentissage par renforcement et sur les algorithmes inspirés du fonctionnement neuronal. Sa thèse examine une forme traditionnelle de réciprocité en tant que problème d’attribution de crédit entre plusieurs agents, ce qui a mené à l’introduction d’un nouveau terme dans la mise à jour du gradient pour l’apprentissage de la fiabilité. Auparavant, il a obtenu un baccalauréat en informatique (avec mineure en psychologie) à McGill, ainsi qu’un certificat de français langue seconde de l’Université de Regina.
Fenwick McKelvey est professeur agrégé en politiques des technologies de l’information et de la communication au département des études en communication de l’Université Concordia.
Il est codirecteur de l’Applied AI Institute et dirige le groupe de travail Machine Agencies au sein de Speculative Life, un laboratoire du Milieux Institute for Arts, Culture and Technology. Il occupe également plusieurs rôles au sein d’organisations académiques et civiques en tant que membre du comité de révision pédagogique du magazine The Walrus, directeur de l’Algorithmic Media Observatory et membre du Center for the Study of Democratic Citizenship, du Groupe de recherche en communication politique, du Canadian Disinformation Network, ainsi que du Montréal Society and Artificial Intelligence Collective (MoSAIC).
Ses travaux portent sur les dimensions politiques et sociales de l’intelligence artificielle, des algorithmes, des plateformes numériques et des médias automatisés dans les sociétés démocratiques.
Brandon Meawasige, membre de la Première Nation de Serpent River, est titulaire d’un baccalauréat en études autochtones de l’Université McMaster et d’un certificat d’études supérieures en marketing numérique du Collège St. Lawrence. Fort de plus de dix ans d’expérience en marketing, communications et médias, il a dirigé une agence de conception web à Kingston, en Ontario, et occupé divers postes de direction au sein d’entreprises technologiques établies ainsi que de nombreuses startups. Né et ayant grandi à Toronto, Brandon a également des liens avec la Première Nation d’Alderville. Il a bénéficié du programme Building Brighter Futures d’Indspire pendant ses études de premier cycle. Par son travail chez Indspire et son engagement communautaire, il œuvre à faire progresser l’éducation autochtone et à autonomiser les jeunes des Premières Nations, Inuit et Métis partout au Canada. Il poursuit actuellement une maîtrise en design (MDes) en prospective stratégique et innovation à l’Université OCAD.
Ali Mehdi est responsable technique chez Heritage Lab, où il supervise le développement des systèmes d’intelligence artificielle et l’architecture des plateformes, en mettant l’accent sur les systèmes de classification et le déploiement local des infrastructures.
Spécialiste des technologies d’IA appliquée, Ali possède une solide expérience dans le lancement et la gestion de projets d’IA à grande échelle, en particulier dans le secteur de la santé, avec une attention particulière portée à la sécurité des données. Il dirige actuellement la mise en œuvre technique de la plateforme linguistique en inuktitut ᐁ! (Ai!), un projet novateur visant à soutenir la préservation et la revitalisation des langues autochtones par le biais de l’intelligence artificielle.
Lisa Mesher est présidente de Heritage Lab, un organisme à but non lucratif qui développe des technologies dirigées par les Autochtones pour la préservation des langues. Inuk originaire de Kuujjuaq, au Nunavik (Québec), elle réside actuellement à Montréal et est bénéficiaire de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois.
Elle occupe aujourd’hui le poste de directrice générale adjointe de Kativik Ilisarniliriniq, la commission scolaire régionale du Nunavik. Elle y a auparavant été directrice du département de l’enseignement postsecondaire ainsi que directrice de l’éducation aux adultes. Avant de se joindre à Kativik Ilisarniliriniq en 2013, Lisa a travaillé pendant six ans dans le réseau de la santé et des services sociaux, à titre de directrice associée du Module du Nord Québécois et de directrice du département des valeurs et pratiques inuites au sein du Conseil régional de la santé et des services sociaux du Nunavik.
Avec plus de 18 années d’expérience en gestion dans les domaines de l’éducation et de la santé, Lisa est profondément engagée envers l’avancement, la langue, la culture et le bien-être de son peuple. Par son leadership, elle contribue activement à la résilience linguistique et culturelle des Inuits à travers des approches technologiques innovantes et enracinées dans les savoirs communautaires.
M. Murphy (Métis de la rivière Rouge) travaille dans le domaine de la justice environnementale des données et des études autochtones en science et technologie. Iel codirige la Technoscience Research Unit à l’Université de Toronto, qui héberge plusieurs initiatives critiques et communautaires, dont le Environmental Data Justice Lab axé sur la recherche participative avec la Première Nation Aamjiwnaang, le Indigenous Science and Ethical Substance Lab, ainsi que le Indigenous Science, Technology and Environment Research Hub.
Murphy est engagé·e dans deux projets majeurs liés à l’intelligence artificielle. Le premier explore le développement d’outils territorialisés autochtones pour l’évaluation des risques chimiques. Le second vise à intégrer des perspectives autochtones dans la création de laboratoires autonomes alimentés par l’IA pour la découverte et le test de substances.
Iel est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en justice environnementale des données et en études des sciences et technologies, et professeur·e à la School of Environment ainsi qu’à l’Institut d’études des femmes et de genre de l’Université de Toronto. Par son approche transdisciplinaire et son engagement ancré dans les communautés, Murphy contribue à repenser les liens entre technologie, environnement et justice sociale, en plaçant les savoirs autochtones et l’éthique au cœur de l’innovation scientifique.
Caroline Running Wolf, née Old Coyote et membre de la Nation Crow, est une militante pour les langues autochtones et productrice en technologies immersives (XR) engagée dans la souveraineté des données autochtones. Elle est cofondatrice de First Languages AI Reality (FLAIR) et siège à plusieurs conseils consultatifs où elle défend l’intégration des savoirs autochtones dans les technologies émergentes.
Caroline milite activement pour la justice des données, l’éthique en intelligence artificielle et la protection des langues autochtones dans l’ère numérique. Doctorante à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), elle collabore étroitement avec les communautés Kwakwaka'wakw dans le cadre de ses recherches, qui portent sur l’utilisation des technologies immersives (AR/VR/XR) et de l’IA pour appuyer la revitalisation linguistique et culturelle autochtone.
Son travail conjugue engagement communautaire, innovation technologique et défense des droits culturels, contribuant ainsi à des approches de l’IA ancrées dans la relationnalité, le respect et la résurgence autochtone.
Michael Running Wolf (Northern Cheyenne/Lakota/Blackfeet) est un éthicien de l’IA, ingénieur logiciel et militant pour la souveraineté technologique autochtone. Élevé dans un petit village des Prairies sur la réserve de sa mère au Montana, dans des conditions de vie marquées par l’intermittence de l’eau et de l’électricité, il est aujourd’hui titulaire d’une maîtrise en informatique. Bien qu’il soit aussi poète publié, il se décrit comme un passionné d’informatique, avec une solide expérience professionnelle chez IBM, AT&T Wireless, Lawrence Livermore National Lab et Amazon Alexa.
Il a enseigné à l’Université Northeastern et est actuellement vice-président des systèmes logiciels dans une startup en IA. Michael est également architecte principal de First Languages AI Reality (FLAIR), une initiative qu’il a cofondée. Il est aussi président du conseil d’administration d’IndigiGenius et cofondateur du Lakota AI Code Camp (LAICC).
Militant de longue date pour les droits linguistiques et numériques autochtones, Michael se projette dans un avenir où les communautés autochtones reprennent leurs langues, contrôlent leurs données, et façonnent elles-mêmes les systèmes d’IA. Il est co-auteur du document de référence Indigenous Protocol and Artificial Intelligence Position Paper, une ressource essentielle dans le domaine de l’IA éthique.
Ses travaux sur la reconnaissance vocale automatique pour les langues hautement polysynthétiques lui ont valu le Patrick J. McGovern AI for Humanity Prize, et il a été désigné Tech for Global Good Laureate 2024-25. Invité comme conférencier principal à l’ONU, auprès des gouvernements du Canada et des États-Unis, il siège également sur plusieurs conseils consultatifs de l’industrie.
Par son travail de recherche appliquée, ses interventions publiques et ses activités de conseil, Michael Running Wolf défend les savoirs autochtones, la justice des données et une IA ancrée dans l’éthique, contribuant à une écologie de pensée profondément enracinée dans les visions du monde autochtones.
Jeff Ward est le fondateur d’Animikii, une entreprise technologique autochtone qu’il a créée en 2003 et qu’il dirige depuis avec l’objectif clair de soutenir sa famille, ses communautés et les peuples autochtones. Il est Ojibwe et Métis, originaire du Manitoba, et vit aujourd’hui à Victoria, en Colombie-Britannique, sur le territoire des Lekwungen.
Développeur de logiciels, concepteur de produits, auteur et conférencier, Jeff est également un leader reconnu dans le domaine de l’intelligence artificielle responsable. Il siège au sein du Groupe de travail d’experts sur l’IA responsable du Partenariat mondial sur l’IA (GPAI) de l’OCDE, et est membre du conseil d’administration du Réseau de télévision des peuples autochtones (APTN) et de ses filiales depuis 2018.
Jeff défend une vision profondément engagée du rôle de la technologie dans la résurgence autochtone :
« C’est une période stimulante pour le mouvement autochtone. Nous entrons dans une nouvelle ère de relations entre autochtones et allochtones, et le long chemin vers la réconciliation ne fait que commencer. Chacun d’entre nous, autochtone ou non, est appelé à honorer le passé, à faire mieux, et à se lever. Les guerriers se lèvent partout pour revendiquer l’équité pour les peuples autochtones. Chez Animikii, nous croyons que notre appel à l’action est de soutenir ces guerriers en utilisant les outils à notre disposition. Et notre arme, notre outil de prédilection, c’est la technologie. »
Par son leadership, Jeff incarne une approche éthique, collaborative et tournée vers la justice sociale, en plaçant la technologie au service de la souveraineté autochtone et de la réconciliation.
Maîtres de cérémonies
Drake D’Souza est un Mohawk de Kahnawà:ke œuvrant dans le développement de la main-d’œuvre au sein de sa communauté. Il est titulaire d’un baccalauréat en commerce de l’Université Concordia et termine actuellement une maîtrise en leadership éducatif à l’Université McGill. Passionné par la création d’opportunités pour les talents autochtones, il apporte aussi une énergie positive dans son rôle de maître de cérémonies.
Kowen Woo est un ancien participant du programme Éclaireurs autochtones en IA de Mila et étudiant en intelligence artificielle dans le cadre d’un programme spécialisé à l’Université de l’Alberta. Grâce à des stages de recherche dans des institutions telles que Mila et Borealis AI, il a acquis une expérience précieuse dans le développement de technologies d’IA de pointe. En tant qu’étudiant autochtone dans le domaine technologique, il s’engage à accroître la représentation autochtone dans l’industrie des technologies et à explorer comment les valeurs autochtones peuvent être intégrées aux fondements de l’intelligence artificielle.