
Catherine Régis
Biographie
Catherine Régis est professeure titulaire de droit à l'Université de Montréal (UdeM), membre académique associée à Mila et co-directrice du Programme de recherche de l’Institut canadien de la sécurité de l’IA (ICSIA) et directrice de l'innovation sociale et de la politique internationale chez IVADO. En plus de détenir une chaire en IA Canada-CIFAR à Mila – Institut québécois d’intelligence artificielle ainsi qu'une chaire de recherche du Canada en droit et politique de la santé, elle est associée principale de recherche au Forum intellectuel de l'Université de Cambridge. De 2021 à 2023, elle a été vice-présidente associée à la planification stratégique et à l'innovation numérique responsable de l'UdeM.
Professeure Régis est très active sur la scène internationale. En 2022, elle a été nommée coprésidente du groupe de travail sur l'IA responsable du Partenariat mondial sur l'IA (GPAI), qui comprend 29 États membres (dont le Canada, la France, l'Allemagne, l'Inde, le Japon et les États-Unis) pour une période de deux ans. De 2020 à 2024, elle a dirigé le groupe de travail sur l'innovation numérique et l'IA responsables de l'Alliance U7+, qui comprend plus de 50 universités du monde entier. En 2022, elle a été sélectionnée comme boursière pour le programme de l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR) en diplomatie scientifique et, en 2024, elle est devenue membre du comité technique du programme de l'UNESCO sur l'IA et l'État de droit.
Professeure Régis dispose d'une vaste expérience dans la conduite de missions de conseil et de formation, tant sur le territoire canadien qu'à l'international. Elle a été professeure invitée dans différents pays et a présenté ses travaux à des institutions telles que l'OCDE, l'Organisation mondiale de la santé, l'Institut des Nations unies pour la recherche sur le désarmement, l'Alan Turing Institute, la Cour suprême du Canada et le Forum des ministres d'Aspen ; dans plus de 20 universités du monde entier (par exemple, Cambridge, Costa Rica, Édimbourg, Georgetown, Osaka, Oxford, Sciences Po Paris, Sorbonne, Toronto) ; et lors de conférences de haut niveau, notamment le Sommet sur la sécurité de l'IA à Bletchley Park en 2023 et NeurIPS. Elle participe au développement de la diplomatie scientifique (qui vise à renforcer les compétences en matière de leadership et de communication afin de faire le pont entre la science et la diplomatie dans l'élaboration des politiques) aux niveaux national et international. Elle guide également les gouvernements, les organisations publiques et les organisations internationales (par exemple, les centres de santé universitaires, les médiateurs et les ministères de la santé ou de l'innovation, l'UNESCO, l'OMS, l'ONU) sur l'orientation politique et les projets d'IA responsable.
La plupart de ses travaux portent sur la meilleure façon de réglementer l'IA, tant au niveau national qu'international, et, plus généralement, sur l'élaboration d'approches responsables en matière de gouvernance de l'IA. Ses principaux objectifs sont les suivants : 1) veiller à ce que les considérations relatives aux droits de l'homme soient intégrées tout au long du cycle de vie de l'IA ; 2) aider les décideur·euse·s politiques à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies normatives qui contribueront à la répartition équitable des avantages de l'IA entre les nations ; et 3) contribuer à la création des outils de réglementation et de gouvernance nécessaires à la conception et au déploiement responsables de l'IA dans des systèmes clés tels que les soins de santé et la justice.