La professeure Catherine Régis a récemment été nommée coprésidente du Groupe de travail sur l’IA responsable au Partenariat mondial sur l’intelligence artificielle (PMIA). Juriste s’intéressant à l’IA, à sa gouvernance et à sa régulation, la chercheuse de Mila et professeure en droit à l’Université de Montréal est un choix d’exception pour occuper ce poste.
Q. D’abord, qu’est-ce que le Partenariat mondial sur l’intelligence artificielle ?
R. C’est un organisme international créé en 2020 qui est exclusivement dédié aux enjeux de l’intelligence artificielle. Il vise à combler le fossé entre la théorie et la pratique sur l’IA en soutenant la recherche de pointe et les activités appliquées.
À l’origine, c’était un partenariat entre le Canada et la France, mais aujourd’hui, des expert.e.s de 25 pays participent à ses travaux. C’est donc l’endroit tout désigné pour faciliter la collaboration internationale et promouvoir l’adoption d’une IA digne de confiance. Le PMIA rassemble autant des universitaires que des représentant.e.s de la société civile, de gouvernements, de l’industrie et d’organisations internationales.
Q. Quel sera votre rôle ?
R. Le Groupe de travail sur l’IA responsable se penche sur des enjeux qui sont particulièrement d’actualité comme la lutte aux changements climatiques, la régulation de contenu nuisible sur les médias sociaux et la découverte de médicaments pour contrer les maladies qui affectent les régions plus défavorisées du globe. En collaboration avec le professeur Raja Chatila de Sorbonne Université, mon rôle est d’assurer un leadership au sein du groupe et du PMIA, de proposer de nouveaux projets en IA responsable, de diriger les rencontres plénières, de veiller à la composition des sous-groupes de travail et de suivre et faire connaître l’avancée de nos projets.
Q. Pourquoi est-ce important pour vous de vous impliquer au PMIA ?
R. Je suis membre du Groupe de travail depuis sa création et je ressens beaucoup d’enthousiasme à l’idée de poursuivre mon engagement. J’ai à cœur d’encourager l’innovation responsable et de veiller à un développement de l’IA qui soit inclusif et respectueux des droits de la personne. Je suis convaincue qu’on peut en faire plus, notamment sur les enjeux de gouvernance, de diversité et d’équité.
Aussi, les prochaines années seront déterminantes dans le développement de l’IA. C’est primordial d’avoir des endroits comme le PMIA, qui rassemble un grand nombre d’acteurs autour de projets d’IA au service du bien commun. Le Groupe de travail sur l’IA responsable mène plusieurs chantiers sur des enjeux particulièrement d’actualité, dont :
- l’élaboration de recommandations pour accélérer la découverte de médicaments dans le domaine public – ce chantier est mené par le directeur scientifique de Mila, professeur Yoshua Bengio;
- une stratégie d’IA responsable pour l’environnement – le groupe a récemment déposé 50 recommandations pour mettre l’IA à contribution dans la lutte contre les changements climatiques. Mila participe activement à ce groupe avec la contribution du professeur David Rolnick;
- un projet d’IA responsable en gouvernance des réseaux sociaux – le groupe vise à outiller les réseaux sociaux et les gouvernements afin qu’ils puissent mieux réguler les contenus nuisibles mis en ligne.
Pour en savoir plus, consultez la page du Groupe de travail sur l’IA responsable.
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