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DISA


Un effort ambitieux et multipartite pour promouvoir des pratiques agricoles résilientes et durables en Afrique

Les pratiques agricoles conventionnelles, gourmandes en ressources, ont de graves conséquences pour les populations et l’environnement. Au Rwanda, ces pratiques ont entraîné la dégradation de plus de 40 % des sols, dont la productivité continue de baisser (Nambajimana et coll., 2019). Cela se produit alors que la demande de denrées alimentaires augmente.

La plupart des petit·e·s exploitant·e·s agricoles du Rwanda (dont plus de 60 % sont des femmes) vivent avec moins de cinq dollars par jour. Ces agriculteurs et agricultrices éprouvent des difficultés disproportionnées à accéder aux intrants et autres ressources dont ils ont besoin (NISR-AHS, 2020).


Des recenseurs DISA discutent avec des agriculteurs rwandais de leurs pratiques agricoles.

Les avantages de l’agriculture régénératrice

 

Data-driven Insights for Sustainable Agriculture (DISA) est un projet interdisciplinaire qui tire parti de la puissance de l’apprentissage automatique, de l’imagerie satellitaire, des connaissances locales et des collaborations centrées sur l’humain pour promouvoir une approche agricole alternative, appelée agriculture régénératrice.

Au-delà des avantages que les pratiques agricoles régénératrices apportent à la planète — par le piégeage du carbone et la réduction de l’érosion des sols et de la pollution de l’eau —, elles sont également essentielles à la viabilité des petites exploitations agricoles et des agriculteur·trice·s. À cet égard, ces pratiques améliorent la sécurité alimentaire, les régimes alimentaires sains, les rendements agricoles, les perspectives d’emploi et les revenus (McLennon et coll., 2021 ; Schreefel et coll., 2020).

La mise en œuvre de politiques et d’incitations stratégiques est cruciale pour mener à bien cette transition. Le projet est conçu pour fournir aux décideurs et décideuses politiques des données probantes sur les mérites de l’agriculture régénératrice. On espère qu’avec des données plus substantielles répondant aux besoins des décideur·euse·s au Rwanda, des politiques seront élaborées afin d’encourager ces pratiques. Cela fera en sorte que les agriculteur·trice·s passeront de modèles agricoles extractifs et à forte intensité de ressources à des modèles à forte intensité de connaissances, positifs pour la nature et nets zéro, qui auront pour effet de stimuler les économies.

DISA associe l’imagerie satellitaire à haute résolution à des algorithmes capables de mettre le doigt sur les pratiques agricoles régénératrices ou non régénératrices à grande échelle. Cette approche nous permettra de démontrer l’importance de l’agriculture régénératrice pour des résultats à fort impact tels que la fertilité des sols, l’érosion des sols et la vulnérabilité des exploitations agricoles aux phénomènes météorologiques extrêmes, entre autres.

L’objectif du projet est de servir de catalyseur et d’inspirer confiance à l’égard de l’agriculture régénératrice afin de générer des actions politiques et des changements à l’échelle locale. Bien que notre champ d’action soit initialement centré sur le contexte rwandais, l’objectif est d’étendre le projet à plusieurs pays du continent.

L’origine de DISA

 

DISA a été créée en réponse au besoin pressant de stratégies fondées sur des données visant à accélérer la transformation des systèmes alimentaires. DISA s’efforce d’être une force puissante pour la promotion et l’acceptation de l’agriculture durable, en commençant par le Rwanda, un pays d’Afrique centrale orientale où les problèmes de dégradation des sols sont particulièrement graves, et où la plupart des agriculteur·trice·s sont de petit·e·s exploitant·e·s.

Le projet est le fruit d’une collaboration entre cinq organisations : Sustainability in the Digital Age (SDA), Future Earth, Planet, CIFOR-ICRAF et Mila. Future Earth et SDA sont chargées d’établir des partenariats locaux au Rwanda entre les expert·e·s du domaine, les décideur·euse·s politiques et les agriculteur·trice·s. Planet fournit l’accès à son imagerie satellite à haute résolution, que l’équipe de Mila utilise pour créer des algorithmes qui donnent une idée de l’impact à long terme des pratiques agricoles durables au Rwanda. CIFOR-ICRAF propose de nouvelles méthodes de surveillance de la santé des sols et de collecte de données à grande échelle.

Des recenseurs DISA discutent avec des agriculteurs rwandais de leurs pratiques agricoles.

L’équipe de DISA comprend également des consultant·e·s au Rwanda, dont l’expertise se situe à l’intersection de la géographie, du développement durable et de l’analyse des données. Elle compte notamment des membres du Centre régional de recherche pour le développement intégré (RCID) ainsi que Kaspar Kundert et Connie Schmidt Kundert.

Planter les graines de la durabilité environnementale et économique

 

L’accent mis sur le Rwanda est la première étape d’une transition vers une agriculture durable et fondée sur des données probantes, que nous aimerions voir s’opérer dans toute l’Afrique. Cette transition peut contribuer à garantir les moyens de subsistance et l’avenir des petit·e·s exploitant·e·s agricoles. 

Le projet s’efforce de fournir aux agriculteur·trice·s les moyens de développer la résilience économique à long terme qui découle de rendements fiables, et de les aider à accéder aux marchés du carbone (tout en veillant à ce qu’ils soient indemnisés pour les réductions d’émissions et le piégeage du carbone). L’objectif est de réduire et, dans certains cas, de prévenir la pauvreté, en particulier chez les agricultrices de fermes plus modestes. Ces dernières représentent la majorité de la population rwandaise et 60 à 80 % du marché du travail agricole (NISR-AHS, 2020).

Des progrès constants

DISA est en train de forger des partenariats avec des organisations locales et d’obtenir du financement auprès de philanthropes. Elle travaille également avec diligence à la définition du problème du point de vue de l’apprentissage automatique, d’une manière qui soit significative sur le plan contextuel et techniquement réalisable. À cette fin, nous rédigeons et prévoyons de publier les enseignements tirés sur le thème de l’IA centrée sur l’être humain.

Qui propulse DISA à Mila?

 

La partie technique du travail de DISA est dirigée par l’équipe IA pour l’humanité de Mila, sous la direction d’Allison Cohen, responsable principale des projets d’IA appliquée. L’équipe est composée de spécialistes de l’apprentissage automatique, dont Mélisande Teng, Daoud Piracha et Gaétan Marceau Caron.

Allison Cohen, Responsable des projets d’IA appliquée, Mila

Benjamin Prud’homme, Vice-Président, Politiques publiques, Société et Affaires mondiales

Daoud Piracha, Chercheur en apprentissage automatique, Mila

Gaétan Marceau Caron, Directeur, Équipe de recherche appliquée, Mila

Mélisande Teng, Étudiante au doctorat, Mila

Consultant·e·s spécialisés :

  • Connie Schmidt Kundert, experte en systèmes d’information géographique (SIG)
  • Kaspar Kundert, conseiller principal SIG et Geodata4Africa

Planet :

  • Kinsie Rayburn, responsable du succès client, Agriculture, Planet
  • Melissa Rosa, responsable du programme Impact, Planet

CIFOR-ICRAF :

  • Athanase Mukuralinda, scientifique principal et coordonnateur national, Rwanda, CIFOR-ICRAF
  • Éliane Ubalijoro, PDG, CIFOR-ICRAF ; directrice générale de l’ICRAF
  • Leigh Winowiecki, responsable de la recherche mondiale sur la santé des sols et des terres, CIFOR-ICRAF
  • Tor-Gunnar Vagen, scientifique principal et chef du laboratoire de géosciences, CIFOR-ICRAF

Future Earth/Sustainability in the Digital Age :

  • Erin Gleeson, stagiaire LEADS, Future Earth
  • Ernest Habanabakize, chef de projet et chercheur, Future Earth
  • Jennifer Garard, directrice adjointe, Future Earth et Sustainabilty in the Digital Age
  • Poonam Maskeri, chercheur doctorant, Future Earth

Collaborateurs

Leapr Labs :

  • Rosette Savanna, stagiaire en informatique, LeaprLabs

Regional Research Centre for Integrated Development (RCID) :

  • Jules Kazungu, directeur général, RCID

Bridge to Rwanda (Bridge2Rwanda) : 

  • Rosine Ndayishimiye, directrice de la formation, Bridge2Rwanda

Ce projet a été soutenu grâce aux généreuses contributions de la fondation ClimateWorks et du programme de bourses de la Fondation McGill Mastercard.