Mila et l’UNESCO s’associent pour lancer un appel à propositions qui vise à mettre en lumière les faiblesses des politiques et du développement de programmes en matière d’IA. L’ouvrage collectif explorera des approches créatives et novatrices afin de fournir aux dirigeants mondiaux, aux décideurs politiques et aux membres de la société civile des perspectives essentielles pour veiller au développement d’une IA fondée sur des valeurs éthiques et les droits humains.
Au cours de la prochaine décennie, la révolution de l’IA, engendrée par la croissance exponentielle de l’apprentissage automatique, aura des effets importants sur la société et sur le monde du travail. Ainsi, cette collaboration a pour objectif de transcender les frontières disciplinaires et géographiques afin d’établir un dialogue mondial sur l’éthique et les droits de la personne et de mettre de l’avant une stratégie commune axée sur le développement responsable de l’IA. Du côté de Mila, Benjamin Prud’homme (directeur exécutif, IA pour l’humanité) et Catherine Régis (professeure titulaire, Faculté de droit de l’Université de Montréal) assureront la direction de ce projet, alors que Sasha Rubel (spécialiste de programme, transformation et innovation numérique) dirigera ce projet pour l’UNESCO.
« Oeuvrer au développement d’une IA équitable et inclusive est un objectif central à la mission de Mila, fait remarquer Me Prud’homme. Nous sommes donc fiers de collaborer avec l’UNESCO pour réfléchir aux approches novatrices en matière d’IA responsable ».
Afin d’exploiter l'IA pour le bien commun et de la planète, nous devons construire un écosystème de l'IA aussi diversifié et inclusif que les sociétés que nous aspirons à créer, où chaque individu peut prendre part aux discussions visant à concevoir des politiques et des programmes. À cette fin, nous sommes heureux de collaborer avec Mila pour mettre en lumière les angles morts de l'IA. Ensemble, nous pouvons réfléchir à la manière de créer un avenir propulsé par la technologie, mais centré sur l'humain. — Sasha Rubel, spécialiste de programme, transformation et innovation numérique, l’UNESCO
Quelles sont les faiblesses que nous devons mettre en lumière pour que l'IA bénéficie à tous.tes ?
Pour répondre à cette question, Mila et l’UNESCO invitent les universitaires, les représentants de la société civile, les artistes et les pionniers du domaine à soumettre leurs idées transformatrices pour cet ouvrage de grande portée. Les initiatives proposées doivent être suffisamment souples pour embrasser les nombreuses formes que l'innovation prendra dans les années à venir.
« Cette publication offrira un regard pluriel, informé et critique sur les angles morts dans le développement de l'IA pour alimenter les débats publics et l'élaboration des normes dans ce domaine, fait valoir la professeure Régis. Les regards de nombreux acteurs aux parcours disciplinaires et professionnels variés s'y croiseront pour amplifier la portée et la pertinence des connaissances produites, une condition essentielle pour une conception 360 degrés de l'IA responsable ».
Les sujets proposés peuvent porter sur 1) les faiblesses du développement de l'IA en tant que technologie, 2) les faiblesses du développement de l'IA en tant que secteur, et 3) les faiblesses du développement des politiques publiques, de la gouvernance mondiale et de la réglementation de l'IA. Les propositions peuvent être soumises dans des formats créatifs et l'appel à propositions est ouvert aux personnes de tous milieux universitaires et secteurs.
Pour soumettre une proposition, veuillez remplir le questionnaire en anglais ou en français.
Pour plus d’informations
Les appels à propositions sont ouverts jusqu’au 2 mai 2021.
Les propositions sélectionnées seront confirmées au plus tard le 25 mai.
Les propositions finales, si elles sont présentées sous forme écrite, doivent compter entre 5 000 et 7 000 mots et être rédigées dans un style accessible aux non spécialistes de l'IA. Elles doivent être envoyées avant le 1er septembre 2021.
Afin de garantir l'inclusivité et la diversité des voix, pour les contributions acceptées en dehors du milieu universitaire, les auteurs peuvent demander un soutien financier pouvant aller jusqu’à 1 000 dollars, accordé en fonction des besoins.